Quand les étudiants s'expriment sur leur vécu de la pandémie

Emma

Emma

Quand on a annoncé que l’Université fermait, je suis rentrée chez mes parents en Bretagne. Je pensais malgré tout retourner au Mans à la fin du weekend car je devais passer mon examen de code de la route. Cela n’a malheureusement pas été possible puisque le confinement a été annoncé durant le weekend. Toutes mes affaires sont donc restées dans ma chambre universitaire. J’étais au début frustrée d’être contrainte à rester chez moi car je voulais être libre de pouvoir voir mes amis et de me déplacer comme je le souhaitais, mais je savais que cette quarantaine était nécessaire pour la santé de la population.


Mon père, électricien, a continué à aller au travail, tandis que ma mère a commencé le télétravail. Ma connexion internet étant mauvaise, je ne pouvais pas suivre tous les cours en visioconférence. Je n’étais pas non plus motivée pour travailler tous les jours.

J’avais un peu l’impression d’être en vacances, et le beau temps s’y prêtait très bien. J’ai pu profiter de l’air de la campagne et du beau temps dans mon jardin.

Je promenais aussi mon chien autour de chez moi et cueillais des fleurs. Grâce à tout mon temps libre, j’ai fait du tri, du ménage, mais aussi du dessin et de la couture, qui sont deux activités que j’affectionne. J’ai même cousu des masques de protection pour toute ma famille.


Il y a deux semaines, j’ai aussi commencé à donner des cours d’allemands par Skype à deux petites filles. Cela me fait très plaisir car j’adore les enfants. Avant cela, je donnais aussi des cours d’allemand à une lycéenne. J’aime apprendre des choses aux autres. Les cours particuliers me permettent aussi de me faire un peu d’argent de poche pour mes sorties.


Cependant, je voulais cet été travailler mais à cause de la crise, je ne sais pas si cela va être possible. On m’avait en effet proposé de travailler cet été dans une entreprise liée au tourisme dans laquelle j’aurais eu à communiquer avec des touristes étrangers et notamment allemands. Ce projet est bien sûr avorté puisqu’il n’y aura pas de touristes allemands cet été en France. Il va donc falloir que je trouve un autre emploi.


La quarantaine m’a aussi empêché de partir en Allemagne comme je le souhaitais, mais j’essayerai de partir au plus tôt. J’aimerais visiter de nouvelles villes allemandes car je ne connais que Berlin, et je pourrais rendre visite à un de mes amis allemand qui commencera ses études à Aix-la-Chapelle.


Le plus dur durant la quarantaine a été d’être coupée du reste du monde. Habitant loin de la ville, je n’ai pas ressenti le confinement comme d’autres ont pu le ressentir. En effet, il est facile de remarquer la différence dans les grandes villes aux rues vides, mais chez moi rien n’a changé durant ces deux mois. Je ne suis pas du tout sortie de chez moi, et je trouvais frustrant de voir que certaines personnes ne respectaient pas les règles imposées par le gouvernement. C’est énervant de subir des contraintes lorsque d’autres ne s’y soumettent pas.


Bien que j’apprécie être seule, cela a été difficile de ne pas du tout voir mes amis ni mon copain durant deux mois. Heureusement qu’à notre époque, on peut communiquer facilement grâce à internet et au téléphone. Mais les messages, appels audios et vidéos n’égalent pas les rencontres physiques.

Version allemande

 

Nachdem die Entscheidung über die Schließung der Universität gefallen war, bin ich zu meinen Eltern in die Bretagne zurückgekehrt. Trotzdem dachte ich, dass ich am Ende des Wochenendes wieder nach Le Mans fahren würde, weil ich (eine Prüfung für die Verkehrsregeln) die theoretische Führerscheinprüfung ablegen sollte. Leider war es unmöglich, weil die Quarantäne während des Wochenendes ausgerufen wurde. Deswegen sind alle meine Sachen in meinem Zimmer geblieben. Anfangs war ich frustriert, weil ich frei sein wollte, meine Freunde zu sehen und mich zu bewegen wie ich wollte, aber ich weiß auch, dass diese Quarantäne notwendig für die Gesundheit der Gesellschaft war.

Mein Vater, ein Elektriker, hat weitergearbeitet, während meine Mutter angefangen hat zu Hause zu arbeiten. Da meine Internetverbindung schlecht ist, konnte ich nicht allen Videokonferenzen bezüglich des Unterrichts folgen. Ich war auch nicht jeden Tag motiviert, um zu arbeiten.

Und weil das Wetter so schön war, fühlte ich mich ein bisschen wie während der Ferien. Ich konnte die Luft des Landes und die Sonne in meinem Garten genießen.

Ich führte meinen Hund spazieren und pflückte Blumen. Da ich viel freie Zeit hatte, habe ich meine Sachen aussortiert und habe geputzt. Aber auch gezeichnet und genäht, zwei Aktivitäten, die mir sehr gefallen. Ich habe sogar Schutzmasken für meine ganze Familie genäht. Vor zwei Wochen habe ich auch angefangen, per Skype Deutschunterricht für zwei Mädchen zu geben. Das hat mir viel Freude bereitet, weil ich Kinder liebe. Vorher gab ich auch Deutschunterricht für eine Oberschülerin. Ich mag lehren. Private Kurse geben mir auch Taschengeld für meine Ausfahrten.


Trotzdem möchte ich nächsten Sommer arbeiten, aber wegen der Krise weiß ich nicht, ob es möglich sein wird. Ein Sommerjob in einem Tourismusbetrieb wurde mir nämlich angeboten, bei dem ich mit ausländischen und besonders mit deutschen Touristen sprechen sollte. Dieses Projekt ist natürlich gescheitert, weil es keine deutschen Touristen diesen Sommer in Frankreich geben wird. Deswegen muss ich einen anderen Job finden.

Die Quarantäne hat auch verhindert, dass ich nach Deutschland fahre, wie ich es wollte. Aber das werde ich so bald wie möglich nachholen. Ich möchte dabei weitere deutsche Städte besichtigen, weil ich nur Berlin kenne.

Und ich würde einen deutschen Freund besuchen können, der sein Studium in Aachen beginnen wird.

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