Quand les étudiants s'expriment sur leur vécu de la pandémie

Anatoline

Anatoline

Aujourd'hui, le monde est en crise sanitaire. Cette crise est causée par la pandémie de coronavirus. Le monde est au ralenti. L'économie, la santé, la population, tout est touché. La plupart des pays ont décidé de confiner leur population. Je suis pour ma part confinée en France depuis le 16 mars. Je vais expliquer comment je vis le confinement, comment je fais face à cette crise et les différences entre la France et l'Allemagne.

 

Tout d'abord, je vais vous expliquer ce que je ressens. Je pense qu'au début, comme tout le monde, le contexte m'a inquiétée. Je m'inquiétais pour moi, ma famille, mes examens et tous mes projets. Mais j'ai ensuite cherché le côté positif de la situation. J'ai plus de temps pour étudier, même si c'est difficile à distance. Je me sens moins fatiguée et j'ai plus de temps pour mon travail. Je suis également très sportive et je m'entraîne généralement tous les jours, donc l'un des aspects les plus difficiles pour moi était le manque d'activité physique dans les salles de sport ou les dojo. Bien sûr que je fais du sport, mais ce n'est pas la même chose ni la même intensité. J'ai utilisé les nombreux cours en ligne qui ont été créés pendant le confinement et diffusés sur les réseaux et à la télévision, c'est l'un des nombreux moments d'échange que nous avons pu vivre pendant cette période. De grandes initiatives ont été prises dans le but de rester soudés. Je ne peux pas faire de judo et mes partenaires d'entraînement et tous mes amis me manquent, mais nous avons réussi à maintenir la connexion que nous avions auparavant en créant des sessions virtuelles et ainsi ne pas nous renfermer sur nous même, mais évidemment nous avons tous hâte de bientôt nous retrouver.

 

Outre l'aspect sportif, j'utilise ce temps d’isolement pour développer mon projet.

Bien que j'étais déjà sûre de ce que je ferai dans le futur, mais la préparation est longue. En effet, j'ai l'intention d'aller en Allemagne pour étudier la physiothérapie (car elle est plus accessible en Allemagne qu'en France). Mais pour entrer dans cette école, je dois améliorer mon allemand. C'est pourquoi je prends ce temps pour préparer mon examen d'allemand en vue de mon entrée dans cette école. J'apprends beaucoup de vocabulaire, je parle aux Allemands via les réseaux sociaux, je lis la presse allemande... Je veux vraiment utiliser ce temps pour cela, et c'est une bonne chose. Je prépare également mon dossier d'admission ; par exemple, je mets à jour mon CV et je le traduis en allemand. J'ai également trouvé une famille pour un séjour linguistique. C'était tellement important pour moi. J'ai vraiment pensé à la fin de mes études. Je veux développer toutes mes qualifications en tant que diététicienne et future kinésithérapeute en ouvrant mon propre cabinet. C'était aussi le moment de préparer mon avenir et de prendre tous les contacts pour l'année suivante. Je pense que c'était aussi le moment de réfléchir à ce qui est essentiel pour chacun.

 

Pendant cette crise, nous avons pu constater les différences de gestion de la crise entre les pays. Pour illustrer ces différences, nous pouvons prendre l'exemple de la France et de l'Allemagne. Deux pays frontaliers qui ont une approche différente de la crise : la crise est survenue une semaine après la France en Allemagne. En France, le président Emmanuel Macron a défini la crise du coronavirus comme une guerre, ce qui n'est pas le terme choisi par le président allemand Frank-Walter Steinmeier. Les Allemands sont mieux équipés en respirateurs et leur infrastructure médicale leur permet de fournir de bons soins aux patients atteints de Covid-19. La solidarité allemande a été essentielle lorsqu'ils ont accueilli et soigné plusieurs de nos compatriotes dans leurs hôpitaux parce que les nôtres étaient surchargés. La même différence existe en ce qui concerne le déconfinement, bien que les opinions divergent au sein de ces pays. L'Allemagne a décidé de lever le confinement le 4 mai contre le 11 mai pour la France. Là aussi, les avis divergent.

 

L'Allemagne a décidé de tester un maximum, contrairement à la France, qui ne pouvait pas. L'avenir nous permettra de savoir quelle méthode était la plus sûre pour la population et d'établir des processus et des protocoles. Nous devons donc tous connaître collectivement et individuellement tout les gestes barrières, être équipés de masques, de gants et de désinfectant pour les mains et ne plus perdre de temps car nous n'aurons plus d'excuses à l'avenir.

 

J'espère que cette crise sera bientôt terminée, que nous pourrons en tirer des leçons. Je pense qu'après cette crise, les gens achèteront davantage au niveau local, plus près de chez eux. Personnellement, j'ai beaucoup appris de cette crise.

 

Version allemande

 

Heute befindet sich die Welt in einer Gesundheitskrise. Diese Krise ist durch die Coronavirus-Pandemie verursacht. Die Welt ist in Zeitlupe. Die Wirtschaft, die Gesundheit, die Bevölkerung, alles ist betroffen. Die meisten Länder haben beschlossen, Ausgangsbeschränkungen für die Bevölkerung zu verhängen. Seit dem 16. März 2020 bin ich in Frankreich eingesperrt. Ich werde Ihnen erklären, wie ich Ausgangsbeschränkungen erlebe, wie ich mit dieser Krise umgehe und welche Unterschiede zwischen Frankreich und Deutschland bestehen.

 

Zuerst werde ich erklären, wie ich mich fühle. Ich denke, dass mich zu Beginn, wie alle anderen auch, der Kontext beunruhigt hat. Ich war besorgt um mich selbst, meine Familie, meine Prüfungen und alle meine Projekte. Aber dann suchte ich nach der positiven Seite der Situation. Ich habe mehr Zeit zum Lernen, auch wenn es aus der Ferne schwierig ist. Ich fühle mich weniger müde und habe mehr Zeit für meine Arbeit. Außerdem bin ich sehr sportlich und trainiere normalerweise jeden Tag, sodass einer der schwierigsten Aspekte der Ausgangsbeschränkungen für mich der Mangel an körperlicher Betätigung in einem Fitnessraum oder im Dojo war. Natürlich treibe ich Sport, aber es ist nicht dieselbe Sache oder dieselbe Intensität. Ich habe die vielen Onlinekurse genutzt, die während der Kontaktsperre erstellt und in den Sozialen Netzwerken sowie im Fernsehen ausgestrahlt wurden. Es ist einer der vielen Momente des Austauschs, die wir während der Zeitraum erleben konnten. Es wurden viele Initiativen ergriffen, um uns zusammenzuhalten. Ich kann kein Judo machen, und ich vermisse meine Trainingspartner und alle meine Freunde. Aber wir haben es geschafft diese Verbindung, die wir vorher hatten, aufrechtzuerhalten, indem wir virtuelle Sitzungen geschaffen haben, sodass wir uns nicht abschotten. Wir freuen uns natürlich aber darauf, dass wir uns alle bald wiedertreffen.

Abgesehen von der sportlichen Seite nutze ich diese Zeit, um mein Projekt zu entwickeln. Ich war mir zwar schon sicher, was ich in Zukunft tun werde, aber die Vorbereitung ist lang.

In der Tat habe ich vor nach Deutschland zu gehen, um Physiotherapie zu studieren (weil sie in Deutschland leichter zugänglich ist als in Frankreich). Aber um mich auf dieser Schule zu integrieren, muss ich mein Deutsch verbessern. Deshalb nehme ich mir diese Zeit, um meine Deutschprüfung für den Eintritt in die Schule vorzubereiten. Ich lerne viel Vokabular, ich spreche mit Deutschen in sozialen Netzwerken, ich lese die deutsche Presse… Ich möchte diese Zeit wirklich dafür nutzen, und das ist eine gute Sache. Ich bereite auch meine Aufnahmeakte vor; zum Beispiel aktualisiere ich meinen Lebenslauf und übersetze ihn ins Deutsche. Ich habe auch eine Familie für einen Sprachaufenthalt gefunden. Es war so wichtig für mich. Ich habe wirklich an das Ende meiner Studien gedacht. Ich möchte alle meine Qualifikationen als Diätetik und zukünftige Physiotherapeutin entwickeln und ausbauen, indem ich meine eigene Praxis eröffne. Es war auch die Zeit dafür, meine Zukunft vorzubereiten und alle Kontakte für das folgende Jahr zu knüpfen. Ich denke, es war auch die Zeit sich wieder auf das zu besinnen, was für alle wichtig ist.

 

Während dieser Krise konnten wir die Unterschiede im Krisenmanagement zwischen den Ländern feststellen. Um diese Unterschiede zu veranschaulichen, kann man das Beispiel von Frankreich und Deutschland nehmen. Zwei Grenzländer, die einen unterschiedlichen Ansatz an die Krise haben: Eine Woche nach Frankreich begann die Krise in Deutschland. In Frankreich definierte Präsident Emmanuel Macron die Coronakrise als einen Krieg. Das ist aber nicht der Begriff, den der deutsche Präsident Frank-Walter Steinmeier gewählt hat. Die Deutschen waren besser mit Beatmungsgeräten ausgestattet und ihre medizinische Infrastruktur ermöglichte es ihnen, die Covid-19 Patienten gut zu versorgen. Die Solidarität der Deutschen war wesentlich, als sie mehrere unserer Landsleute in ihren Krankenhäusern aufnahmen und versorgten, weil unsere überfordert waren. Ein weiterer Unterschied besteht bei  der Aufhebung der   Ausgangsbeschränkung. Deutschland beschloss diese für den 4. Mai, Frankreich dagegen erst für den 11. Mai. Auch hier gehen die Meinungen also auseinander.

 

Deutschland hat beschlossen ein Maximum zu testen, im Gegensatz zu Frankreich, das es nicht konnte. Die Zukunft wird es uns ermöglichen zu wissen, welche Methode für die Bevölkerung am sichersten war, und Prozesse und Protokolle aufzustellen. Wir alle müssen daher kollektiv und individuell alle Hygieneschutzmaßnahme kennen, mit Masken, Handschuhen und  Desinfektionsmittel ausgestattet sein und keine Zeit mehr verschwenden. Weil wir in Zukunft keine Ausreden mehr haben werden.

 

Ich hoffe, dass diese Krise bald vorbei ist und dass wir aus ihr lernen können. Ich denke, dass die Menschen nach dieser Krise mehr vor Ort kaufen werden. Ich persönlich habe viel von dieser Krise gelernt.

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